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blackcat01

8 avril 2006

Edgard Poe :Esprit des morts

ESPRITS DES MORTS

par Edgar Poe

I

Ton âme se trouvera seule,
Parmi les sombres pensées de la grise pierre tombale.
Personne, dans toute la foule, pour t'épier
A ton heure de secret :

II

Garde le silence en cette solitude,
Qui n'est pas l'abandon, car alors
Les esprits des morts qui étaient
Avec toi de leur vivant sont à nouveau,
Dans la mort, autour de toi, et leur volonté
Va te couvrir de son ombre : ne bouge pas.

III

La nuit, claire pourtant, se rembrunira.
Et, de leur suprême trône céleste,
Les étoiles n'abaisseront plus sur nous
Leurs regards pleins de lumière - espérance donnée aux mortels -
Mais leurs globes rougeoyants, sans un rayon,
Paraîtront à ta lassitude
Étre un feu et une fièvre
Qui voudraient s'attacher à toi pour toujours.

IV

Voici, maintenant, des pensées que tu ne banniras pas,
Voici, maintenant des visions qui ne s'évanouiront pas,
De ton esprit elles ne s'en iront
Plus comme la goutte de rosée s'en va de l'herbe.

V

La brise - le souffle de Dieu - est au repos.
Et la brume sur la colline,
Pleine d'ombre - pleine d'ombre sans déchirure encore,
Est un symbole et un signe.
La façon dont elle s'accroche aux arbres,
Un mystère d'entre les mystères.

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8 avril 2006

Cali Rezo

Cali Rezo une de mes artiste favorite...je trouve ses peintures numerique superbes.

Son site web ------>http://www.calirezo.com

curieuses1

31 mars 2006

Baudelaire : Les Chats

lier3

Baudelaire : Les Chats

    Les amoureux fervents et les savants austères
    Aiment également, dans leur mûre saison,
    Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
    Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

    Amis de la science et de la volupté,
    Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
    L’Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
    S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

    Ils prennent en songeant les nobles attitudes
    Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
    Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;

    Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques
    Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
    Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

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blackcat01
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